La parole à Bernadette Rachou, Présidente d’Honneur de La FÉNA

par | Avr 20, 2023 | Actualité, La FÉNA | 0 commentaires

La FÉNA a aujourd’hui la joie d’annoncer le retour de Bernadette Rachou en tant que Présidente d’honneur de La FÉNA.
Membre fondatrice de la fédération, avec son mari Rémy Rachou, Bernadette Rachou a été l’une des premières à répondre à l’appel d’André Roux en 1985. Tous deux étaient alors co-fondateurs d’Euronature en 1983.

Depuis, Bernadette a toujours été très investie dans l’encadrement, la formation et la promotion de la naturopathie en France.
Retrouvez ici son interview en toute authenticité…

Depuis quand pratiquez-vous la naturopathie et comment est-elle arrivée dans votre vie ? En quoi la naturopathie a-t-elle changé votre vie ?

Mon parcours est simple. Issue d’une famille d’émigrés italiens, catholique et rigide, ma formation fut classique pour aboutir dans le domaine commercial. Puis dans les années 1980, la providence mis entre mes mains, une feuille publicitaire annonçant des cours du soir d’acupuncture et de naturopathie. Sans doute prête à un changement et curieusement poussée par mon ressenti, ce rendez-vous me semblait incontournable et, à ne surtout pas manquer. Après avoir étudié l’acupuncture, je me dirigeais vers la naturopathie qui combla toutes mes attentes. À ce moment-là, je compris qu’elle voie serait la mienne : la médecine naturelle traditionnelle. Cela changea complètement ma vision et mon état d’esprit sur la santé mais surtout sur la prévention et la protection de celle-ci. Formée aux savoirs ancestraux et aux voies nouvelles, ce fut pour moi, le juste chemin en multipliant mes formations professionnelles et spirituelles. Cela me mena à fonder une première école de naturopathie en 1983 dans une société encore machiste, à imposer un regard féminin que bien des gens prenaient pour farfelu et flou. Puis l’idée de transmettre largement les bases d’un enseignement pluridisciplinaire enrichi, adapté à la société du moment, codifié grâce au travail collectif fédéral, a fait naitre en moi un développement rapide de l’école. J’allais ainsi à la rencontre des provinciaux en créant jusqu’à 5 centres régionaux en plus du siège parisien.

Malgré les affres et aléas de l’époque, ma conviction était inébranlable : « moi, je ne crois pas, je sais ; je n’essaye pas, je fais ». C’est fait : ce fut quatre décennies de bonheur.

Quel est selon vous le rôle de La FÉNA dans le paysage de la Naturopathie (en France et dans le monde) aujourd’hui ?

La Fena alias la Fenahman à son origine en 1985, a été créé sous l’impulsion de feu André Roux. Il était persuadé que collectivement en travaillant sur la qualité ainsi qu’une organisation rigoureuse des études, on ferait avancer une profession encore balbutiante sur un chemin plus réglementé. Il ne se doutait pas à quel point, malgré les différences et les intérêts de chacun, une réelle volonté existait pour mettre en place les tâches dans ce sens. L’élan, les affiliations diverses avec des associations internationales ayant les mêmes engagements, le travail inlassable de tous les acteurs administratifs et juridique de La FÉNA depuis plusieurs décennies sont de vraies forces. Son rôle est primordial. D’une part, pour la reconnaissance de la profession et, d’autre part, pour accompagner les futurs praticiens avec toutes les garanties d’une Fédération expérimentée, rigoureuse et humaine.

Comment voyez-vous l’avenir de la naturopathie en France ?

À mon époque, dans les années 78/80, dans notre pays, la naturopathie était un sujet inquiétant dont on parlait timidement de peur d’être pris pour un sorcier que l’on brûlait autrefois ! Aujourd’hui, le mot n’est plus tabou ; il fait partie du vocabulaire exprimé tant télévisé que radiophonique par des non-médecins et des médecins ouverts. C’est dans l’air du temps. Dans certains pays d’Europe et dans le monde, la naturopathie a toute sa place depuis longtemps, c’est un vrai métier sans empiéter sur le monde médical moderne. Elle est juste en synergie comme elle devrait l’être de façon normalisée d’autant que le droit européen la classe dans les médecines complémentaires.

Contemporaine de cette évolution, sous réserve d’une formation rigoureuse et de qualité, j’ai envie de croire à un avenir prometteur pour la naturopathie avec toute la place qu’elle mérite pour les personnes désireuses de protéger leur capital-santé.

Quels sont les 3 conseils que vous aimeriez donner aux naturopathes certifiés qui se lancent actuellement ou qui se sont lancés il n’y a pas si longtemps ?

Les conseils que j’aimerai donner aux naturopathes certifiés :

  1. La mise en expérience rapide de leurs études avec éthique et déontologie.
  2. Le prolongement de celles-ci en se spécialisant dans certaines matières avec lesquelles on se sent en affinité mais aussi s’ouvrir à d’autres outils thérapeutiques même si la route est longue : on n’a jamais fini d’apprendre.
  3. Ne jamais baisser les bras quand on est convaincu d’être sur le bon chemin.

Merci infiniment à Bernadette Rachou
pour sa confiance et ses partages !

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