Communiqué – Pour un encadrement strict et minutieux de la naturopathie

Fév 27, 2023 | Actualité, communiqués-presse | 0 commentaires

Suite à la publication le 6 février 2023 dans Le Monde de l’article “La naturopathie, son intérêt et ses risques en 6 questions”, La FÉNA (Fédération Française de Naturopathie) a apporté un certain nombre de précisions essentielles sur la réalité de la profession de naturopathe et sur l’éthique indispensable qu’elle garantit, en tant que Fédération de référence  et la plus ancienne depuis 1985 dans la formation de naturopathe.

Tout d’abord, pour rappel, un naturopathe ne prétend pas “soigner au naturel », comme cela est présenté dès le début de l’article. La naturopathie n’est ni une « médecine parallèle », ni une « médecine alternative ».

Le rôle du naturopathe n’est pas de « soigner » mais d’améliorer le capital santé des personnes en les accompagnant sur une hygiène de vie globale dans le cadre d’une démarche de prévention de santé. Il ne se substitue jamais au médecin et reste dans une démarche toujours complémentaire de la médecine conventionnelle.

Contrairement à ce que précise l’article, la naturopathie est une discipline reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « médecine traditionnelle », aux côtés des médecines traditionnelles chinoise et ayurvédique. En ce sens, elle utilise des moyens naturels pour faire en sorte que la personne demeure en bonne santé à travers un bien-être sur le plan physique, émotionnel, mental, social.

La FÉNA reconnaît qu’il existe des dérives et pratiques non conforme à son code de déontologie et à son éthique. Ces dérives ne sont pas acceptables et ne doivent plus être acceptées. La FENA les déplore et les condamne. Dans tous les domaines d’activité, il y a parfois des erreurs, des fautes ou des débordements. Les cas relatés par la Presse depuis des mois restent des cas marginaux et servent à stigmatiser toute la naturopathie et tous les naturopathes. Or, les erreurs de certains ne sauraient entrainer tous les autres qui contribuent au contraire à apporter une meilleure intégration de la prévention active en France prise en charge d’ailleurs par de plus en plus de mutuelles
Ces personnes mises en cause qui se présentent comme naturopathes n’ont généralement pas suivi une formation suffisamment complète et qualitative, telle que l’exige la FÉNA, à savoir un minimum de 1200 heures de formation. Ils n’ont généralement reçu aucune formation en termes de savoir, savoir-faire et savoir-être, indispensable à la pratique de chaque thérapeute. Ils ne permettent absolument pas de tirer des conclusions générales et absolues sur la pratique d’une très large majorité de naturopathes compétents et sérieux.

Pour la FÉNA, la solution la plus efficace pour agir contre ces dérives est un encadrement strict et minutieux de la profession à laquelle La FÉNA entend bien participer aux cotés des pouvoirs publics comme cela fut le cas pour les Ostéopathes.

C’est ce que La FÉNA entreprend déjà au quotidien, avec le soutien de nombreux partenaires français et internationaux comme :
● la WNF (World Naturopathic Federation), dont La FÉNA est “educational member” pour la France,
● la FEDE, instance internationale de formation, interlocuteur des pouvoirs publics qui accompagne La FÉNA dans sa volonté de renforcement de son référentiel de formation et de reconnaissance de la formation de naturopathie. D’ailleurs, Claude Vivier Le Got, Présidente de La FEDE, intervenait en ce sens au Congrès de la Naturopathie 2022 organisé par La FÉNA.

En effet, La FÉNA rappelle que pour pratiquer le métier de naturopathe, il est indispensable d’incarner une éthique irréprochable et de connaître ses limites. En ce sens, La FÉNA a mis en place un code de déontologie, sur lequel chaque naturopathe formé dans une école ou un centre de formation agréé La FÉNA prête serment le jour de sa certification.

La FÉNA souligne, comme l’indique l’article, que parmi les éléments permettant de reconnaître un naturopathe de confiance et bien formé, la tenue d’un discours radical et anti-médecine conventionnelle ne peut être accepté et constitue pour la FENA une “ligne rouge” déjà franchie.

Ainsi, La FÉNA continue d’œuvrer sans relâche à l’encadrement de la formation afin que notre profession bénéficie d’un statut reconnu :
● finalisation d’un nouveau référentiel de formation allant très largement au-delà des 1200 heures historiques en s’inspirant des meilleurs standards qualitatifs internationaux, c’est-à-dire ceux des pays dans lesquels la naturopathie est officiellement reconnue par les pouvoirs publics ;
● création d’ un diplôme européen de référence Label La Fena ;
● travail en collaboration avec les autres acteurs de la profession à l’élaboration d’une future norme propre à la naturopathie ;
● renforcement du code de déontologie professionnelle ;
● création d’une commission d’éthique et de déontologie qui aura pour but d’accompagner les professionnels dans les bonnes pratiques et de sanctionner les pratiques ne relevant pas de la naturopathie ;
● mise en place d’audits au sein de ses écoles et centres de formation agréés par la FENA afin de les contrôler sur leurs engagements qualité.

La FENA rappelle une nouvelle fois qu’un naturopathe ne doit en aucun cas proposer à ses clients d’abandonner leurs traitements en cours ou de s’opposer à la médecine conventionnelle.

La FÉNA ne croit pas à “l’opposition entre nature et chimie” soulevé dans l’article et représente au contraire une naturopathie qui intervient de manière préventive et complémentaire à la médecine moderne, où tradition et innovation ne s’opposent pas mais se complètent dans le cas d’une logique intégrative et respectueuse du travail de chacun.

C’est aussi là l’enjeu de la reconnaissance de la naturopathie : pouvoir travailler ensemble vers un objectif commun de prévention et de santé globale tout en favorisant la qualité de vie et l’allongement de la durée de vie en bonne santé.

C’est aussi dans cette optique d’ouverture que La FÉNA a notamment souhaité inviter des médecins incarnant déjà la médecine complémentaire et intégrative à l’occasion de son 2ème Congrès de la Naturopathie, organisé les 9 et 10 décembre dernier :
Le Docteur Alain Toledano, co-fondateur de l’Institut Rafaël, un lieu pluridisciplinaire à destination des personnes atteintes de cancer.
Le Docteur Jean-Christophe Charrié, Président de l’Institut d’Endobiogénie, un collectif créé par des médecins, pharmaciens et patients qui forme notamment à la phytothérapie clinique.

Enfin, quant à “l’efficacité de la naturopathie”, comme le mentionne l’article “les études de qualité sont rares”, en particulier les études francophones. Mais elles existent !

Par exemple, une étude la WNF (World Naturopathic Federation) réalisée en Australie en 2021, souligne notamment, au travers d’un travail riche en 5 sessions, l’efficacité de certaines techniques en naturopathie.

En conclusion, La FÉNA comprend les nombreux questionnements autour de la naturopathie de ces derniers mois. Mais elle appelle à s’appuyer sur ces interrogations légitimes pour se rassembler et structurer ensemble et de manière responsable, éthique et pragmatique notre belle profession et avec tous les acteurs de la santé et du bien-être, au bénéfice de chaque être humain, sans dogme ni corporatisme.

Contact Presse :
Sophie PIHAN / communication@lafena.fr / 06 28 91 27 80

Ce communiqué a également été envoyé à l’AFP.

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